Depuis 17h35 ce mardi 26 février, le compte @AFPphoto, qui distille normalement des photos de l’Agence France Presse (@AFPfr son compte Twitter principal) destinées à illustrer des articles d’actualité, tweete des images partisanes instrumentalisées par des hackers défendant le régime de Bachar El-Assad (Syrie).
Parfois violentes, les images sont accompagnées de slogans défendant la cause du régime syrien face aux révolutionnaires criminels, au “leader sioniste Bernard Henri Levy et à Barack Obama, cité dans plusieurs messages et également mis en cause pour les bavures des drones US au Pakistan.
A l’heure qu’il est, 12 tweets ont été postés, et l’AFP n’est pas en mesure d’intervenir sur ces contenus pour la raison évidente que le mot de passe a été modifié depuis la prise de contrôle. Exemple frappant des problématiques de communications liées à Twitter.
Mise à jour 19:12 : le compte a été suspendu par Twitter, 1 heure 45 après le début du hacking.
Commentaire
Alors qu’on a constaté l’arrivée de la diplomatie sur Twitter (pour exemple les échanges musclés entre les comptes de militants palestiniens et ceux de l’armée israélienne), il est évident que la propagande y trouve sa place également. Ceci d’autant plus naturellement que cette dernière a de tout temps occupé les terrains médiatiques, il ne s’agit ici que d’un nouveau champ d’application.
Se posent tout de même une série de question :
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Le(s) pirate(s)
Quel but visaient le(s) hacker(s) du compte de l’AFP ? Les tweets étaient rédigés sous forme d’informations, mais qui pensai(en)t-il(s) tromper ? D’ailleurs, pourquoi s’attaquer à un compte aussi peu important en terme de visibilité sur Twitter (suivi par un peu plus de 2000 utilisateurs seulement) ?
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Pourquoi Twitter a-t-il mis si long à réagir (1h15 après le tweet du compte officiel qui dénonce le piratage) ? Est-ce dû à l’aspect francophone du compte en question ?
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L’AFP
Comment un compte Twitter peut-il être piraté si facilement ? Le code était-il particulièrement basique ? L’AFP gère-t-elle ses comptes Twitter de manière professionnelle ? Le comportement du compte officiel qui, après avoir publié sa mise en garde, continue à tweeter des dépêches n’est-il pas étonnant (n’aurait-il par exemple pas fallu proposer aux internautes de signaler le compte délictueux ?)?
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