[fivecol_three_first]ABSTRACT

L’analyse de réseau ne transforme pas nos objets d’étude, elle transforme le regard que le chercheur porte sur ceux-ci. Organisée en réseau, l’information devient relationnelle. Elle rend possible en puissance la création d’une nouvelle connaissance, à l’image d’une encyclopédie dont les liens entre les notices tissent une toile dont on peut analyser les caractéristiques structurelles ou d’un répertoire d’archives qui voit sa hiérarchie bouleversée par un index qui recompose le réseau d’échange d’information à l’intérieur d’un groupe de personnes. Sur la base de deux exemples d’outils de gestion, conservation et valorisation de la connaissance, l’encyclopédie en ligne Wikipédia et les archives de la coopération intellectuelle de la Société des Nations, cet article questionne le rapport entre le chercheur et son objet compris comme une globalité dont il devient possible d’avoir une vue d’ensemble.

COMMENTAIRE

Réseau d'hyperlliens entre notices Wikipédia.

Réseau d’hyperliens entre pages Wikipédia.

L’agrégation de multiples données conduit-elle à la création d’une nouvelle “donnée”, dans une perspective holistique où l’ensemble est supérieur à la somme de ses parties ? Dans cet article, que je soumets ici à vos commentaires, je tente de montrer que notre connaissance d’un objet d’étude est effectivement améliorée par la mise en réseau des pièces du puzzle. Une encyclopédie en ligne comme Wikipédia n’est pas seulement un outil qui documente des petites parcelles du savoir globalisé de l’humanité, mais un outil qui permet au lecteur une navigation propre à lui permettre d’en saisir un sens plus général.

Exemple de structure de base de données relationnelle

Exemple de structure de base de données relationnelle.

Dans une seconde partie, j’y décris également plus en détail un aspect méthodologique de mes recherches actuelles : la structuration des métadonnées de documents d’archive sous la forme d’un réseau qui en permet une exploitation intéressante. Les historiens n’ont-ils pas à tirer parti de cette “vue globale” d’un fonds d’archives plutôt que de se contenter de quelques documents saillants ? C’est parfois dans les marges peu valorisées d’un réseau que se trouvent les perles.

[/fivecol_three_first][fivecol_two_last]ARTICLE

Grandjean, Martin
La connaissance est un réseau.
Perspective sur l’organisation archivistique et encyclopédique
Les Cahiers du Numérique, 10, 3, 2014,
pp. 37-54.

[PDF] CAIRN

[Preprint] Academia

 [Preprint] ResearchGate

 [PDF] RevuesOnline

DOI: 10.3166/lcn.10.3.37-54

Visualisation arborescente du plan de classement du fonds de la CICI.

Visualisation arborescente du plan de classement du fonds de la CICI.

Le réseau des cooccurrences d'agents dans les archives CICI.

Le réseau des cooccurrences d’agents dans les archives CICI.

[/fivecol_two_last][hr]ALLER PLUS LOIN
Dans le même numéro, je vous invite à lire également les contributions suivantes :

Ainsi qu’une sélection de ressources et articles en ligne que je cite : Sibille C., “LONSEA – Der Völkerbund in neuer sicht“, 2011. / Müller B., “Documentation et sciences sociales“, 2013. / Dacos M., “Vers des médias numériques en sciences humaines et sociales“, 2012. / Eom Y.-H. et al., “Time evolution of Wikipedia network ranking“, 2013. / Laqua D. “Internationalisme ou affirmation de la nation ?“, 2011. / Raper S., “Graphing the History of Philosophy“, 2012.

Et n’hésitez pas à me faire part de vos remarques dans les commentaires ci-dessous !